
De l’ascenseur manuel au smart building : comment la technologie redéfinit le rôle du Liftier et du Chasseur
Le métier de liftier, autrefois figure emblématique des grands hôtels de luxe, a connu une mutation profonde au fil des avancées technologiques. Du simple opérateur manuel d'ascenseur à un rôle plus complexe dans les bâtiments modernes, cette profession illustre parfaitement comment l'innovation technique transforme les métiers du service.
L'évolution historique du métier de liftier
La profession de liftier s'inscrit dans la longue tradition des métiers d'accueil et de service caractéristiques de l'hôtellerie de prestige. À l'origine simple préposé aux ascenseurs, ce professionnel a vu son rôle se modifier au gré des avancées technologiques qui ont révolutionné le fonctionnement des immeubles.
Les origines de la profession et son rôle traditionnel
Apparu avec les premiers ascenseurs manuels à la fin du XIXe siècle, le liftier était responsable de la manœuvre des cabines d'ascenseur à l'aide de manivelles et de systèmes de cordes. Dans les grands hôtels et immeubles prestigieux, il accueillait les passagers, actionnait les commandes, annonçait les étages et assurait la sécurité des déplacements verticaux. Au-delà de sa fonction technique, le liftier représentait un élément du service personnalisé offert aux clients, participant pleinement à l'image luxueuse des établissements haut de gamme.
La transformation progressive face à l'automatisation des ascenseurs
L'automatisation des ascenseurs à partir du milieu du XXe siècle a modifié radicalement la fonction du liftier. L'arrivée des boutons d'appel, puis des systèmes entièrement automatisés, a rendu sa présence moins indispensable pour la manipulation technique. Le métier s'est alors orienté vers un rôle d'accompagnement et d'information, tout en conservant sa dimension de représentation. Dans les années 1980-1990, beaucoup d'hôtels ont choisi de supprimer ce poste, tandis que les établissements les plus luxueux l'ont maintenu comme symbole d'un service d'excellence et d'une attention particulière portée aux clients.
Le métier de chasseur à l'ère numérique
Dans l'univers prestigieux de l'hôtellerie de luxe, le chasseur occupe une place unique et discrète. Ce professionnel, autrefois cantonné à des tâches principalement manuelles, voit aujourd'hui son métier transformé par l'avènement des technologies numériques et du concept de smart building. La révolution digitale, qui a déjà modifié l'architecture même des bâtiments avec les ascenseurs intelligents et systèmes automatisés, redéfinit également les contours de ce métier traditionnel.
Les missions traditionnelles du chasseur dans l'hôtellerie de luxe
Le chasseur, figure emblématique des palaces et hôtels haut de gamme, assure historiquement diverses missions au service des clients. Sa fonction principale consiste à effectuer des courses et des livraisons pour le compte des clients ou de l'établissement. Véritable ambassadeur mobile de l'hôtel, il représente l'extension des services de l'établissement dans la ville.
Ce métier exige un sens aigu du service, une présentation impeccable et une grande discrétion. Le chasseur doit posséder une connaissance approfondie de son environnement urbain pour satisfaire rapidement les demandes variées des clients : réservations dans les restaurants, achats spécifiques, livraison de colis ou messages, ou recherche d'articles rares. Sa formation peut débuter par un CAP Services Hôteliers ou un BEP Métiers de l'Hôtellerie-Restauration, même si l'expérience pratique dans le secteur reste très valorisée. Travaillant selon des horaires variables incluant weekends et jours fériés, le chasseur fait partie intégrante du pôle d'accueil aux côtés du voiturier, du portier, du bagagiste et du liftier.
L'adaptation du métier grâce aux outils numériques
À l'ère du smart building et des solutions digitales, le métier de chasseur connaît une transformation majeure. Les applications mobiles sont devenues des outils de travail indispensables, permettant au chasseur de gérer les demandes des clients avec plus de réactivité et de précision. Ces technologies facilitent la communication instantanée entre le chasseur, l'hôtel et le client.
Les ascenseurs intelligents comme l'EOX de TK Elevator illustrent cette évolution. Ces équipements, connectés aux smartphones et intégrant des écrans dynamiques, modifient l'environnement de travail du chasseur. La connectivité généralisée dans les bâtiments intelligents permet au chasseur de recevoir des instructions en temps réel, de localiser les clients ou de vérifier la disponibilité des services demandés.
La formation continue s'adapte également à cette évolution, avec des modules sur l'utilisation des outils numériques et l'apprentissage de compétences digitales. Le chasseur moderne doit maîtriser ces technologies pour répondre aux attentes d'une clientèle habituée à la personnalisation et à l'immédiateté des services. Dans certains établissements, le chasseur devient un véritable conseiller numérique, aidant les clients à utiliser les fonctionnalités smart du bâtiment, comme les systèmes d'appel à distance des ascenseurs ou la pré-programmation d'étage. Cette adaptation aux technologies numériques, tout en préservant la qualité du contact humain, représente le défi central du métier de chasseur dans l'hôtellerie de luxe contemporaine.
Formation et compétences pour ces métiers en mutation
Les métiers du liftier et du chasseur, autrefois piliers de l'accueil dans les établissements hôteliers de luxe, vivent une transformation majeure face à l'arrivée des technologies numériques. L'évolution des bâtiments vers le concept de smart building modifie leurs fonctions traditionnelles et appelle à une adaptation des formations et des compétences requises.
Les nouvelles aptitudes requises face à la digitalisation
La digitalisation des ascenseurs et des bâtiments redéfinit le métier de liftier. Les ascenseurs intelligents comme l'EOX de TK Elevator intègrent désormais des fonctionnalités avancées: connexion avec smartphones, écrans intégrés et diagnostics en temps réel. Ces innovations nécessitent de nouvelles compétences techniques pour les professionnels du secteur.
Les formations évoluent pour répondre à ces besoins. On trouve notamment des modules spécifiques comme «Intervenir en sécurité sur l'ascenseur», «Habilitation électrique» ou «Méthodologie de dépannage d'ascenseur». La compréhension des systèmes de maintenance prédictive, tels que la solution MAX basée sur le cloud, devient indispensable pour anticiper les incidents et garantir la sécurité des usagers.
Pour le chasseur, la maîtrise des applications mobiles et des outils numériques s'ajoute aux compétences traditionnelles d'orientation et de service. La capacité à utiliser les plateformes digitales pour optimiser les déplacements et les livraisons devient un atout valorisé par les employeurs du secteur hôtelier.
Les perspectives d'avenir pour ces professions traditionnelles
Les métiers de liftier et de chasseur ne disparaissent pas, ils se transforment. Le vieillissement de la population française (avec 21 millions de personnes de plus de 60 ans prévus dans les dix prochaines années) renforce le besoin d'accompagnement humain, malgré l'automatisation.
Les liftiers voient leur rôle évoluer vers la gestion globale des flux de personnes dans les bâtiments intelligents. Ils deviennent des techniciens spécialisés dans la supervision des systèmes de mobilité verticale, capables d'intervenir sur des équipements de plus en plus complexes intégrant des technologies d'économie d'énergie.
Pour les chasseurs, l'avenir se dessine dans une fonction hybride entre service personnalisé et utilisation des technologies numériques. Leur valeur ajoutée réside dans leur capacité à fournir une expérience sur mesure que l'automatisation ne peut remplacer totalement.
Les deux professions s'orientent vers une montée en compétences autour des questions d'accessibilité, notamment pour les seniors, et des problématiques de développement durable. La connaissance des solutions pour réduire l'empreinte énergétique des bâtiments (comme les ascenseurs EOX qui permettent 28% d'économie d'énergie) devient un élément différenciant dans ces métiers en transformation.

